Dans les années 70, la police utilisait des alcootests pratiquement identiques aux alcootests jetables jadis obligatoires en France. Les tubes jaunes fixés au ballon devenaient verts si le chauffeur avait bu. En plus de ce test, une série d’exercices de psychomotricité étaient exigés pour constater éventuellement les signes extérieurs d’ébriété : se toucher le nez avec le doigt, suivre la ligne blanche et même des petits exercices de math. Depuis, les tests physiques ont disparu. Le ballon a été remplacé par des outils de mesure électroniques.
La France obligeait les conducteurs à détenir un éthylotest jetable à bord du véhicule. Le coût était dérisoire et se basait sur une réaction chimique entre l’air expiré et des cristaux. Même si la justesse du test laisse à désirer, il permettait de responsabiliser le conducteur fêtard avant de reprendre le volant.
Chez nous, il n’y a aucune obligation de détenir ce test mais on en trouve en pharmacie ou dans le commerce d’accessoires auto (Auto5). Ces tests à usage unique ne sont pas très fiables. Premièrement, le taux limite est fixé selon la réglementation française à savoir 0,25 mg AAE au lieu de 0,22 mg AAE en Belgique. On peut être négatif au souffle mais positif à l’éthylotest électronique lors d’un contrôle routier. Deuxièmement, l’utilisation demande un peu de concentration pour suivre les étapes. Il faut également du temps, surtout si c’est la première fois. Il est facile de zapper une étape ou de mal faire, a fortiori dans un environnement agité ou sous l’emprise de l’alcool. Troisièmement, le taux d’alcool dans l’organisme continue de monter jusqu’à une heure après le dernier verre. Souffler dans le ballon en sortie de soirée arrosée peut continuer à monter.
- sortir le tube de l’emballage
- compresser fort le tube qui contient les cristaux chimiques
- souffler dans le ballon en un souffle jusqu’à sentir une résistance
- insérer le tube dans l’embout du ballon
- vider totalement l’air du ballon en le compressant
- attendre entre 1 et 3 minutes
- analyser la couleur (voir la notice)
Il existe des éthylotests / éthylomètres électroniques vendus sur le net. Cela va d’une vingtaine à plusieurs centaines d’euros. Comparativement aux tests chimiques (ballon), ils sont plus précis mais il existe néanmoins une grande disparité sur leur fiabilité. Contrairement aux appareils utilisés par la police, ils ne sont pas homologués et étalonnés de manière régulière.
Ces tests chimiques ne peuvent assurer un résultat fiable, surtout quand le seuil se situe proche de la limite légale. Il faut les considérer comme un gadget qui donne une indication à la grosse louche. D’ailleurs, à ce prix, il est difficile d’offrir un produit performant. Pour les plus exigeants, ou ceux qui ont un usage plus intensif, il existe les éthylotests / éthylomètres électroniques. Ceux homologués pour la Belgique et reconnus commencent à partir de 150 €. Une marque se distingue parmi d’autres; Dräger. En Belgique, elle travaille en partenariat avec la société AlcoSafe (anciennement Perluso). Elle équipe d’ailleurs les forces de police belge lors des contrôles d’alcoolémie. En plus des embouts jetables, il faut aussi prendre en compte la calibration qui se fait en moyenne une fois par an.
Ceux qui ne veulent pas investir dans un tel budget, il est possible d’agir en amont en limitant sa consommation (par exemple un apéro et un verre de vin pendant le repas) ou en favorisant les boissons sans alcool.