Dans mon chapitre sur l’alcool et les drogues, j’aborde la notion du conducteur “sobre”. C’est-à-dire un conducteur en pleine possession de ses moyens pour assurer la direction de son véhicule. N’est plus sobre, un individu sous influence de la drogue, l’alcool, l’état d’ivresse (gros stress, gaz hilarant), la fatigue importante… mais aussi les effets secondaires de certains médicaments.
En France, une réglementation impose d’apposer des logos très explicites pour attirer l’œil de celui qui combine prise de médicaments et conduite. Il y a 4 niveaux. Niveau 0: vous pouvez conduire sans problème car les médicaments sont sans effets sur la conduite. Niveau 1: lire la notice avant de conduire. Niveau deux: ne conduisez pas sans l’avis d’un professionnel de la santé. Niveau trois: danger ! ne conduisez pas ! En Belgique, il n’y a aucune obligation en la matière. Que ce soit sur la boîte ou sur la notice, rien n’est mis en évidence.
Il n’y a pas que les somnifères qui sont concernés, on retrouve des médicaments qui peuvent paraître anodins comme le sirop pour la toux à base de codéine ou un anti-inflammatoire comme l’Ibuprofène. Les contre-indications les plus fortes se retrouvent avec les antidouleurs, les antidépresseurs, les anxiolytiques, les somnifères… Combinés à de l’alcool, les effets sont décuplés !
Catégorie | Médicament |
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0: sans effet sur la conduite | Dafalgan |
1: effet négatif léger | Zovirax, Ibuprofène, Diclofenac, Dafalgan codéine |
2: influence légère ou modérée | Zirtec, Cetirizine, Zanaflex |
3: influence néfaste | Tramadol, Elavil, Tryptoanol |
Quelques conseils avant la prise de médicaments si vous savez que vous allez conduire. Lisez la notice et notamment les contre-indications. Il faut reconnaître qu’elles sont souvent illisibles ! Raison pour laquelle il vaut mieux demander conseil à votre pharmacien ou votre médecin. Ne combinez pas alcool et médicaments, même en faible quantité. Arrêtez-vous dès que vous sentez des effets secondaires: difficulté de rester éveillé, vertiges, troubles de la vue, etc.
La conduite dans un état analogue à l’ivresse est punissable d’une amende et d’une déchéance du droit de conduire. C’est au moment du contrôle que le policier estimera si vous présentez des signes inquiétants. Il en avisera le parquet pour les suites à prendre.
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