La cotation de l’examinateur

En Belgique, l’évaluation de l’examen pratique est assez hermétique. On ne sait pas grand-chose, si ce n’est les commentaires de l’examinateur en fin de parcours. Ce que l’on sait, c’est qu’il existe un vademecum que doit respecter chaque examinateur. Mais comme on dit dans le métier, il y a autant de vademecum que d’inspecteur. Néanmoins, il existe des fautes éliminatoires. C’est tout ce qui met en danger la sécurité, risque de créer un accident ou ne respecte pas le protocole (monter sur le trottoir lors de la manoeuvre du stationnement). Comme son nom l’indique, une seule faute et c’est l’échec. Il n’y a pas de deuxième chance. Ensuite, il y a des évaluations insuffisantes. Une seule erreur ne remet pas en cause votre prestation. Au-delà de deux, l’examen est compromis. Par exemple un stop glissé et un freinage trop brutal alors que la situation ne le nécessite pas. La réserve se base sur des petites choses. Trois points de réserve et c’est l’échec. Une cotation insuffisante et deux réserves entraînent l’élimination. Reste la case à améliorer. La compétence n’est pas maîtrisée mais ne représente pas un danger.

L’évaluation se fait sur la tablette de l’inspecteur. Il évalue une grille de connaissances, de savoir-faire. La cotation se fait comme suit:

  • M: mauvais (éliminatoire)
  • I: insuffisant (1 max)
  • R: réserve (2 max)
  • AA: à améliorer (Wallonie)
  • OK: satisfaisant

Chaque comportement sur la route est évalué selon le contexte. Caler une première fois sur le terrain privé du centre d’examen n’est pas éliminatoire. Avec le stress, ce sont des choses qui arrivent. Caler plusieurs fois alors que la situation est normale démontre une mauvaise maîtrise de la partie mécanique. Rater son démarrage en plein carrefour à la fin de sa phase verte, c’est un risque d’accident, car on représente un danger. Autre exemple, un élève zappe une priorité de droite. S’il aborde le carrefour avec prudence en freinant mais sans bien contrôler au loin, c’est différent qu’une approche rapide sans vérification. Pire encore si un véhicule doit s’immobiliser pour éviter l’accrochage. Il en va de même pour d’autres situations comme le Stop. Il peut être glissé, à savoir que l’élève ne s’est pas arrêté complètement, mais il a fait ses vérifications et ne gênait aucun autre conducteur.

Le résultat de la prestation est annoncé directement après l’examen. En Wallonie, l’élève doit s’auto-évaluer avant le parcours. Il se donne une note de 1 à 5 sur différents points (technique de freinage, comportement à l’égard des usagers plus vulnérables…). Cela n’a pas d’incidence sur la prestation mais ça permet de faire prendre conscience d’éventuelles lacunes. L’évaluation finale est donnée directement dans la voiture de manière orale avec la justification. L’examinateur fait ses remarques et ses commentaires pour améliorer encore la conduite. À Bruxelles, cela dépend de l’examinateur, de la prestation et du comportement de l’élève. Souvent, en cas de réussite, le résultat est donné dans la voiture. Dans le cas contraire, il faut attendre le retour de l’examinateur qui rend sa décision au centre.

En France, la cotation est plus transparence. Il y a un « bilan de compétences », c’est-à-dire une grille d’évaluation divisée en critères. Il faut 20 points minimum sur un total de 31 points et aucune faute éliminatoire. Chaque compétence est évaluée sur 5 niveaux: E, 0, 1, 2 et 3.

grille d’évaluation (France)

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